SOMMAIRE
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01/17 NIKE À SA CRÉATION (1972)
Nike c’est la jolie petite histoire de deux sportifs, l’un entraîneur d’athlétisme à l’université de l’Oregon (Bill Bowerman), l’autre étudiant en comptabilité et coureur de semi-fond (Phil Knight) qui ont eu l’idée d’importer du Japon des chaussures d’athlétisme pas trop chères et techniquement assez performantes. Ils sont rejoints en 1965 par Jeff Johnson qui devient le premier vendeur-représentant de la compagnie et qui fait le tour des stades d’athlétisme du pays pour promouvoir leurs chaussures. Mais très vite, Bowerman a envie de fabriquer ses propres baskets. C’est donc tout naturellement qu’en 1972, Nike voit le jour.
02/17 CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
En 1972, le roi de la chaussure de sport c’est l’allemand Adidas. Nike arrive alors que les loisirs sportifs sont en plein développement mais le marché est encore peu exploité. La marque américaine va donc pouvoir en profiter pleinement.
Nike devient le précurseur de la délocalisation. À l’époque, le concept est tout nouveau dans le domaine du textile. Aujourd’hui suivie par la majorité de ses concurrents, cette innovation va toutefois lui permettre de s’assurer une rente de monopole grâce à une domination du marché incontestable au fil des ans. Nike n’a jamais eu d’usine et reste fidèle à ses principes économiques de départ : sous-traiter dans des pays en voie de développement pour un maximum de bénéfice. Alors pour certains, cette jolie philosophie peut poser quelques petits problèmes éthiques. Pas pour Nike, qui va donc pouvoir réinvestir l’argent des bénéfices non pas dans la fabrication des produits mais dans la recherche et les campagnes marketing.
Nike devient le précurseur de la délocalisation. À l’époque, le concept est tout nouveau dans le domaine du textile. Aujourd’hui suivie par la majorité de ses concurrents, cette innovation va toutefois lui permettre de s’assurer une rente de monopole grâce à une domination du marché incontestable au fil des ans. Nike n’a jamais eu d’usine et reste fidèle à ses principes économiques de départ : sous-traiter dans des pays en voie de développement pour un maximum de bénéfice. Alors pour certains, cette jolie philosophie peut poser quelques petits problèmes éthiques. Pas pour Nike, qui va donc pouvoir réinvestir l’argent des bénéfices non pas dans la fabrication des produits mais dans la recherche et les campagnes marketing.
03/17 LOGOTYPE / SLOGAN / VALEURS
Le logo de Nike (nommé Swoosh) est très simple et immédiatement reconnaisable. Il tient une grande part dans la notoriété de la marque et a d’ailleurs souvent été détourné. Cette fameuse virgule renversée a été créée en 1971 par une jeune étudiante en graphisme, Carolyn Davidson, pour 35 $... Alors ça peut paraître ridicule par rapport à ce qu’est devenu la marque mais n’oublions pas qu’il s’agissait à l’époque d’une toute petite entreprise. Carolyn Davidson a d’ailleurs continué à travaillé pour le service communication de la marque pendant quelques années, avec un salaire régulier et tout à fait respectable. Elle se verra offrir une dizaine d’années plus tard (en 1983), un logo Nike en or serti de diamants ainsi que des actions en bourse. Comme quoi, ils sont quand même sympa chez Nike...
Dans les années 70/80s, le marketing était dominé par ce qu’on appellait le lifestyle. Les marques présentaient un univers idéal dans lequel le consommateur se projetait bien volontiers. Nike va réutiliser ce principe mais en y ajoutant des valeurs bien précises.
Donc les valeurs de Nike : liberté, spontanéité, dépassement, individualisme, lutte, volonté d’aller plus loin, de atteindre ses limites, volonté de s’extraire des règles et du côté formel du sport qui bride les individus (Nike revendique une alternative à l’aspect institutionnel du sport et à l’emprise des fédérations qui sévisent encore dans de nombreuses disciplines).
Toutes ces valeurs sont issues du sport d’origine de la marque, à savoir le « running » (la course), sport individualiste où la notion de dépassement est centrale. D’ailleurs, l’un des modèles de la marque est l’athlète Steve Préfontaine (runneur de demi fond) qui incarnait une bonne partie des valeurs chères à la marque.
Nike va donc transformer toute cette culture en vision du sport. Et cette vision c’est celle du modèle sportif américain c’est-à-dire, le culte de la performance.
Et oui, pour Nike, l’important ce n’est pas de participer mais c’est de gagner, ce qui va parfaitement à l’encontre du modèle sportif européen, qui, lui, privilégie la sportivité, le fair play et prône un sport où le collectif prime sur l’individu, un sport par ailleurs très encadré par ces mêmes fédérations dénigrées tout à l’heure par la firme américaine.
Les valeurs de Nike sont universelles et elles peuvent s’appliquer non seulement à tous les types de sports et de profils (professionnels et amateurs), mais aussi à la vie en général. Elles correspondent à une éthique et dépassent le cadre du sport. C’est un point fort pour le futur géant planétaire et ça va lui permettre d’instaurer rapidement une relation de confiance et de promixité avec ses consommateurs. C’est ce qu’on appelle le marketing-mix : « Ne consommez pas seulement mes produits pour ce qu’ils sont, mais venez à moi parce que vous partagez mon point de vue sur le sport et la société. »
Pourtant, c’est grâce à des produits innovants que la marque va réussir à se faire connaître. Dès le début, les technologies sont utilisés pour être au service du sportif, d’abbord développées avec des athlètes, pour améliorer leur performances, puis une fois mis au point, au service des consommateurs. Et ça, les consommateurs, ils aiment beaucoup.
Dans les années 70/80s, le marketing était dominé par ce qu’on appellait le lifestyle. Les marques présentaient un univers idéal dans lequel le consommateur se projetait bien volontiers. Nike va réutiliser ce principe mais en y ajoutant des valeurs bien précises.
Donc les valeurs de Nike : liberté, spontanéité, dépassement, individualisme, lutte, volonté d’aller plus loin, de atteindre ses limites, volonté de s’extraire des règles et du côté formel du sport qui bride les individus (Nike revendique une alternative à l’aspect institutionnel du sport et à l’emprise des fédérations qui sévisent encore dans de nombreuses disciplines).
Toutes ces valeurs sont issues du sport d’origine de la marque, à savoir le « running » (la course), sport individualiste où la notion de dépassement est centrale. D’ailleurs, l’un des modèles de la marque est l’athlète Steve Préfontaine (runneur de demi fond) qui incarnait une bonne partie des valeurs chères à la marque.
Nike va donc transformer toute cette culture en vision du sport. Et cette vision c’est celle du modèle sportif américain c’est-à-dire, le culte de la performance.
Et oui, pour Nike, l’important ce n’est pas de participer mais c’est de gagner, ce qui va parfaitement à l’encontre du modèle sportif européen, qui, lui, privilégie la sportivité, le fair play et prône un sport où le collectif prime sur l’individu, un sport par ailleurs très encadré par ces mêmes fédérations dénigrées tout à l’heure par la firme américaine.
Les valeurs de Nike sont universelles et elles peuvent s’appliquer non seulement à tous les types de sports et de profils (professionnels et amateurs), mais aussi à la vie en général. Elles correspondent à une éthique et dépassent le cadre du sport. C’est un point fort pour le futur géant planétaire et ça va lui permettre d’instaurer rapidement une relation de confiance et de promixité avec ses consommateurs. C’est ce qu’on appelle le marketing-mix : « Ne consommez pas seulement mes produits pour ce qu’ils sont, mais venez à moi parce que vous partagez mon point de vue sur le sport et la société. »
Pourtant, c’est grâce à des produits innovants que la marque va réussir à se faire connaître. Dès le début, les technologies sont utilisés pour être au service du sportif, d’abbord développées avec des athlètes, pour améliorer leur performances, puis une fois mis au point, au service des consommateurs. Et ça, les consommateurs, ils aiment beaucoup.
04/17 NIKE À TRAVERS QUELQUES PRODUITS PHARES / DÉCRYPTAGE ET ÉVOLUTION DE LA MARQUE À TRAVERS DIFFÉRENTES CAMPAGNES MARKETING
1973 / NIKE WAFFLE
En 1973, Nike sort la Nike Waffle (gauffre en français). Première innovation technologique : une semelle en forme de gauffre révolutionnaire : elle est capable d’amortir les chocs et d’aider à rebondir. La basket fait un tabac. Nike apparait comme une marque avant-guardiste et séduit les sportifs et notamment les coureurs (mais bon ça c’est un peu normal, le produit leur est quand même très clairement destiné).
1979 / NIKE TAILWIND
En 1979, Nike lance sa chaussure Tailwind. Deuxième innovation technologique : des poches remplies de gaz sont incluses dans la semelle. Résultat : plus de confort pour le coureur. Cette nouvelle technologie est baptisée « Air ». Elle va permettre à Nike de devenir un an plus tard le numéro un de la chaussure de sport aux États-Unis.
En 1973, Nike sort la Nike Waffle (gauffre en français). Première innovation technologique : une semelle en forme de gauffre révolutionnaire : elle est capable d’amortir les chocs et d’aider à rebondir. La basket fait un tabac. Nike apparait comme une marque avant-guardiste et séduit les sportifs et notamment les coureurs (mais bon ça c’est un peu normal, le produit leur est quand même très clairement destiné).
1979 / NIKE TAILWIND
En 1979, Nike lance sa chaussure Tailwind. Deuxième innovation technologique : des poches remplies de gaz sont incluses dans la semelle. Résultat : plus de confort pour le coureur. Cette nouvelle technologie est baptisée « Air ». Elle va permettre à Nike de devenir un an plus tard le numéro un de la chaussure de sport aux États-Unis.
05/17 NIKE À TRAVERS QUELQUES PRODUITS PHARES / DÉCRYPTAGE ET ÉVOLUTION DE LA MARQUE À TRAVERS DIFFÉRENTES CAMPAGNES MARKETING
1982 / NIKE AIR FORCE ONE
En 1982, Nike applique la technologie « Air » à sa nouvelle chaussure : la Air Force One est née. Elle va être produite en trois modèles principaux (haut, moyen et bas) déclinés dans des centaines de coloris. La basket blanche va connaître de nombreuses variations et de nombreuses séries limitées, ce qui dans les deux cas, va offrir la possibilité au consommateur de porter des chaussures uniques. Parallèlement aux différentes éditions, Nike va multiplier les spots publicitaires et jouer parfois avec l’actualité, célébrer des évènements. Alors ça peut aller des Jeux Olympiques à Halloween.
Pour ce qui est du marketing, la marque va jouer avec les concepts d’air et de gravité, installant une atmosphère paisible, relative au confort de la chaussure et au bien être que procure le sport. « Run On Air » c’est le slogan. Pour la Air Max 360, on peut apercevoir les lignes harmonieuses de corps qui courrent au ralenti dans une ambiance lumineuse très travaillée et sur une bande son bien choisie. Mêmes principes pour le spot A little less gravity, plus récent et cette fois beaucoup plus universel : Nike étend le principe à tous les sports.
La fameuse basket blanche devient un objet culte aux USA. Elle fait partie des classiques, notamment dans les milieux urbains. Nike va reprendre cet aspect dans quelques unes de ses campagnes. En 2002, le rappeur Nelly en fait une chanson, Air Force Ones, qui sera numéro un des charts américains pendant plusieurs semaines (sans même avoir été sponsorisé par la marque).
En 1982, Nike applique la technologie « Air » à sa nouvelle chaussure : la Air Force One est née. Elle va être produite en trois modèles principaux (haut, moyen et bas) déclinés dans des centaines de coloris. La basket blanche va connaître de nombreuses variations et de nombreuses séries limitées, ce qui dans les deux cas, va offrir la possibilité au consommateur de porter des chaussures uniques. Parallèlement aux différentes éditions, Nike va multiplier les spots publicitaires et jouer parfois avec l’actualité, célébrer des évènements. Alors ça peut aller des Jeux Olympiques à Halloween.
Pour ce qui est du marketing, la marque va jouer avec les concepts d’air et de gravité, installant une atmosphère paisible, relative au confort de la chaussure et au bien être que procure le sport. « Run On Air » c’est le slogan. Pour la Air Max 360, on peut apercevoir les lignes harmonieuses de corps qui courrent au ralenti dans une ambiance lumineuse très travaillée et sur une bande son bien choisie. Mêmes principes pour le spot A little less gravity, plus récent et cette fois beaucoup plus universel : Nike étend le principe à tous les sports.
La fameuse basket blanche devient un objet culte aux USA. Elle fait partie des classiques, notamment dans les milieux urbains. Nike va reprendre cet aspect dans quelques unes de ses campagnes. En 2002, le rappeur Nelly en fait une chanson, Air Force Ones, qui sera numéro un des charts américains pendant plusieurs semaines (sans même avoir été sponsorisé par la marque).
06/17 NIKE À TRAVERS QUELQUES PRODUITS PHARES / DÉCRYPTAGE ET ÉVOLUTION DE LA MARQUE À TRAVERS DIFFÉRENTES CAMPAGNES MARKETING
1984 / NIKE AIR JORDAN
En 1984, Nike lance la Air Jordan et révolutionne le marketing en créant le concept du branding : associer une star du sport à un produit, en l’occurence, le basketteur Michael Jordan.
Le succés est foudroyant : l’année suivante le chiffre d’affaire de la marque dépasse pour la première fois un milliard de dollars, écrasant au passage Adidas dont les parts de marchés aux États-Unis passent de 70 à 2%. La Air Jordan a établi une triangulation entre une star, un produit et le consommateur. L’idée est de Robert Strasser, considéré comme le roi du marketing depuis ce coup de maître. Nike va réutiliser Jordan pendant plus d’une décennie, pour chaque déclinaison de la Air Jordan (qui est elle-même une déclinaison de la Nike Air), faisant de lui une superstar, allant même jusqu’à créer un logo Jordan et le substituer à la fameuse virgule renversée. Avec la Nike Air Jordan, le basketball devient au passage le sport phare de la marque. Choisir des athlètes dotés d’un talent, d’une personnalitée affirmée, et de valeurs bien ancrées, au service d’une vision du sport, deviendra la marque de fabrique de Nike.
En 1984, Nike lance la Air Jordan et révolutionne le marketing en créant le concept du branding : associer une star du sport à un produit, en l’occurence, le basketteur Michael Jordan.
Le succés est foudroyant : l’année suivante le chiffre d’affaire de la marque dépasse pour la première fois un milliard de dollars, écrasant au passage Adidas dont les parts de marchés aux États-Unis passent de 70 à 2%. La Air Jordan a établi une triangulation entre une star, un produit et le consommateur. L’idée est de Robert Strasser, considéré comme le roi du marketing depuis ce coup de maître. Nike va réutiliser Jordan pendant plus d’une décennie, pour chaque déclinaison de la Air Jordan (qui est elle-même une déclinaison de la Nike Air), faisant de lui une superstar, allant même jusqu’à créer un logo Jordan et le substituer à la fameuse virgule renversée. Avec la Nike Air Jordan, le basketball devient au passage le sport phare de la marque. Choisir des athlètes dotés d’un talent, d’une personnalitée affirmée, et de valeurs bien ancrées, au service d’une vision du sport, deviendra la marque de fabrique de Nike.
07/17 NIKE À TRAVERS QUELQUES PRODUITS PHARES / DÉCRYPTAGE ET ÉVOLUTION DE LA MARQUE À TRAVERS DIFFÉRENTES CAMPAGNES MARKETING
1995 / NIKE WOMEN
Nike décline depuis le début des produits pour les sportifs et les sportives. Mais avec Nike Women, la marque ouvre une gamme de produits lifestyle, alors associé à un style plutôt masculin. Elle élargie alors sensiblement sa cible, en s’interessant notamment à la danse ou au yoga. Dans les campagnes presse et TV, Nike montre différentes facettes de la gente féminine, de la boxeuse à la yogi, en passant par la danseuse contemporaire et l’incontournable coureuse.
Nike décline depuis le début des produits pour les sportifs et les sportives. Mais avec Nike Women, la marque ouvre une gamme de produits lifestyle, alors associé à un style plutôt masculin. Elle élargie alors sensiblement sa cible, en s’interessant notamment à la danse ou au yoga. Dans les campagnes presse et TV, Nike montre différentes facettes de la gente féminine, de la boxeuse à la yogi, en passant par la danseuse contemporaire et l’incontournable coureuse.
08/17 NIKE À TRAVERS QUELQUES PRODUITS PHARES / DÉCRYPTAGE ET ÉVOLUTION DE LA MARQUE À TRAVERS DIFFÉRENTES CAMPAGNES MARKETING
2005 / NIKE iD
En 2005, Nike lance Nike iD, un service de customisation en ligne qui permet à chacun de personnaliser son produit Nike et de recevoir son modèle unique quelques jours plus tard chez lui. Là encore, la stratégie est révolutionnaire. Elle est en parfaite adéquation avec la demande du consomateur (plutôt jeune il faut l’avouer), qui veut se sentir maitre de ses vêtements et de son style. On peut choisir les couleurs, rajouter un « tag » perso, on peut customiser des chaussures, des sacs, des t-shirts... L’interface du site internet est simple, efficace et ludique. Et pour ceux qui ne sont vraiment pas doués en informatique, Nike reconfigure l’espace de ses boutiques pour y insérer un pôle iD, dans lequel on peut se faire assister par une charmante conseillère (ou un charmant conseillé). En tout six Nike iD Studios sont répartis sur la planète en plus de la plateforme universelle.
Les campagnes presse et TV sont axées sur l’expression personnelle. Nike a également diffuser des pop’up et a investi tous les espaces publicitaires disponibles sur Internet permettant aux internautes de tester les possibilités de la plateforme. Au Japon et aux États-Unis, la firme américaine a même réalisé ses premier plan marketing mobiles. Succés assuré.
En 2005, Nike lance Nike iD, un service de customisation en ligne qui permet à chacun de personnaliser son produit Nike et de recevoir son modèle unique quelques jours plus tard chez lui. Là encore, la stratégie est révolutionnaire. Elle est en parfaite adéquation avec la demande du consomateur (plutôt jeune il faut l’avouer), qui veut se sentir maitre de ses vêtements et de son style. On peut choisir les couleurs, rajouter un « tag » perso, on peut customiser des chaussures, des sacs, des t-shirts... L’interface du site internet est simple, efficace et ludique. Et pour ceux qui ne sont vraiment pas doués en informatique, Nike reconfigure l’espace de ses boutiques pour y insérer un pôle iD, dans lequel on peut se faire assister par une charmante conseillère (ou un charmant conseillé). En tout six Nike iD Studios sont répartis sur la planète en plus de la plateforme universelle.
Les campagnes presse et TV sont axées sur l’expression personnelle. Nike a également diffuser des pop’up et a investi tous les espaces publicitaires disponibles sur Internet permettant aux internautes de tester les possibilités de la plateforme. Au Japon et aux États-Unis, la firme américaine a même réalisé ses premier plan marketing mobiles. Succés assuré.
09/17 NIKE À TRAVERS QUELQUES PRODUITS PHARES / DÉCRYPTAGE ET ÉVOLUTION DE LA MARQUE À TRAVERS DIFFÉRENTES CAMPAGNES MARKETING
2006 / NIKE+ (nike+ipod)
Nike a décidé de s’associer à Apple et de réunir ainsi deux produits cultes : la basket Nike et l’iPod. La cible : coureurs et jogeurs de tous types (en gros, beaucoup de monde). Le concept: placer un capteur sous la semelle intérieure de la chaussure et connecter le récepteur à l’iPod (nano - le tout dernier. Et oui Apple aussi sait faire du marketing!). Il ne reste plus qu’à courir avec en fond, de la musique énergisante et une petite voix qui nous coatch, calcule notre rythme et nous indique le chrono, les kilomètres parcourus ou encore le nombre de calories brûlées. Ce dernier point montre que Nike sait parler aux femmes... Nike et Apple ont donc lancés le site Internet Nike+ et toute une série de services : séances d’entraitements, excercices, playlist et podcats spécialement conçus pour l’occasion.
Les campagnes presse et TV, assez standards, ont été diffusées un peu partout avec le slogan: « Tune your Run » (en français : « Courrez en rythme »). Le produits est considéré comme un véritable coatch, un équipier qui va nous permettre de dépacer nos limites, d’améliorer encore et toujours nos performances et de les comparez aux autres. Grâce au site Nike+.com, la marque a réussi à instaurer une véritable communauté autour du produit.
C’est surtout The Nike+ Human Race (31/08/2008) qui a été mis en valeur et qui a permis très subtilement d’associer le produit Nike+ à un véritable évènement humanitaire. Le concept : une course dans 25 villes de la planète, une espèce de relai géant grâce aux décalages horaires. Pour chaque participant, Nike reverse 3 euros à une cause (il a le choix entre trois). Au total, un million de participants. Et c’est donc plus de 3 millions de dollars qui ont été répartis entre le World Wildlife Fund (pour réduire l’impact du changement climatique), la Fondation Lance Armstrong (vaincre le cancer) et NineMillion (qui promeut des programmes éducatifs et sportifs en faveur d’enfants réfugiés dans le monde).
C’est Nike qui offre le t-shirt rouge. C’est Nike qui mets en place un dispositif de sécurité des plus impressionnant. C’est encore Nike qui distribue des bouteilles d’un demi litre d’eau à des coureurs qui n’en boivent que quelques gorgés et qui gâchent ainsi des hectolitres d’eau potable, abandonnés sur le macadam. Mais c’est surtout Nike qui rassemble toutes les générations et toutes les origines autour d’une super ambiance. C’est aussi Nike qui offre un billet première classe et un séjour étoilé à une bonne partie de la presse internationnale. C’est donc Nike qui, très logiquement, explose sa cote de popularité et améliore sensiblement son image.
Nike a décidé de s’associer à Apple et de réunir ainsi deux produits cultes : la basket Nike et l’iPod. La cible : coureurs et jogeurs de tous types (en gros, beaucoup de monde). Le concept: placer un capteur sous la semelle intérieure de la chaussure et connecter le récepteur à l’iPod (nano - le tout dernier. Et oui Apple aussi sait faire du marketing!). Il ne reste plus qu’à courir avec en fond, de la musique énergisante et une petite voix qui nous coatch, calcule notre rythme et nous indique le chrono, les kilomètres parcourus ou encore le nombre de calories brûlées. Ce dernier point montre que Nike sait parler aux femmes... Nike et Apple ont donc lancés le site Internet Nike+ et toute une série de services : séances d’entraitements, excercices, playlist et podcats spécialement conçus pour l’occasion.
Les campagnes presse et TV, assez standards, ont été diffusées un peu partout avec le slogan: « Tune your Run » (en français : « Courrez en rythme »). Le produits est considéré comme un véritable coatch, un équipier qui va nous permettre de dépacer nos limites, d’améliorer encore et toujours nos performances et de les comparez aux autres. Grâce au site Nike+.com, la marque a réussi à instaurer une véritable communauté autour du produit.
C’est surtout The Nike+ Human Race (31/08/2008) qui a été mis en valeur et qui a permis très subtilement d’associer le produit Nike+ à un véritable évènement humanitaire. Le concept : une course dans 25 villes de la planète, une espèce de relai géant grâce aux décalages horaires. Pour chaque participant, Nike reverse 3 euros à une cause (il a le choix entre trois). Au total, un million de participants. Et c’est donc plus de 3 millions de dollars qui ont été répartis entre le World Wildlife Fund (pour réduire l’impact du changement climatique), la Fondation Lance Armstrong (vaincre le cancer) et NineMillion (qui promeut des programmes éducatifs et sportifs en faveur d’enfants réfugiés dans le monde).
C’est Nike qui offre le t-shirt rouge. C’est Nike qui mets en place un dispositif de sécurité des plus impressionnant. C’est encore Nike qui distribue des bouteilles d’un demi litre d’eau à des coureurs qui n’en boivent que quelques gorgés et qui gâchent ainsi des hectolitres d’eau potable, abandonnés sur le macadam. Mais c’est surtout Nike qui rassemble toutes les générations et toutes les origines autour d’une super ambiance. C’est aussi Nike qui offre un billet première classe et un séjour étoilé à une bonne partie de la presse internationnale. C’est donc Nike qui, très logiquement, explose sa cote de popularité et améliore sensiblement son image.
10/17 NIKE AUJOURD'HUI - SCANDALE / NIKE ET LA SOUS-TRAITANCE
1997, c’est l’année noire pour Nike. Alors que la marque se prépare pour le mondial de football, une photo d’un enfant pakistanais cousant un ballon Nike apparait. Elle devient l’angle d’attaque de tous les médias qui la diffusent partout et qui s’acharnent sur la marque, dénonçant sa politique de sous-traitance et les conditions de travail affligeantes dans les usines de ses fournisseurs associés : salaires dérisoires, rentabilité excessive, horaires extrêmes et parfois même violences physiques. Problème : Nike n’est pas le seul à s’associer avec ce genre de sous-traitants. La plupart de ses concurrents ont les même pratiques. Nike devient donc le bouc émissaire de tout un système.
Comment la marque va-t-elle réussir à redorer son blason après cet épisode fâcheux mais néanmoins toujours très assumé ? Assumé oui. On peut le constater dans le film de Michael Moore, The Big One réalisé en 1998), dans lequel il s’entretient avec Phil Knight, le directeur de la firme américaine. Conversation cynique mais allure décontractée, presque naturelle. Finalement, on a beau trouver ça monstrueux, on en rit quand même et le bonhomme en est presque sympathique. Et oui, ça aussi ça compte dans l’image de la marque.
Au final, Nike promet que ses produits ne seront plus fabriqués par des enfants de 12 ans et annonce la mise en place d’une série de réglementations plus sévères sur les conditions de travail dans les usines. Elle rappelle également qu’elle se tourne vers des organismes extérieurs pour contrôler les conditions de travail des salariés des entreprises sous-traitantes, ce qui fiabilise les résultats.
Ce petit épisode va aussi provoquer la naissance d’un nouveau slogan : le « Just do it » (trop facilement repris par les détracteurs de la marque) se rarifie et laisse place à « Leave Nothing » ou encore « Here I am ».
Comment la marque va-t-elle réussir à redorer son blason après cet épisode fâcheux mais néanmoins toujours très assumé ? Assumé oui. On peut le constater dans le film de Michael Moore, The Big One réalisé en 1998), dans lequel il s’entretient avec Phil Knight, le directeur de la firme américaine. Conversation cynique mais allure décontractée, presque naturelle. Finalement, on a beau trouver ça monstrueux, on en rit quand même et le bonhomme en est presque sympathique. Et oui, ça aussi ça compte dans l’image de la marque.
Au final, Nike promet que ses produits ne seront plus fabriqués par des enfants de 12 ans et annonce la mise en place d’une série de réglementations plus sévères sur les conditions de travail dans les usines. Elle rappelle également qu’elle se tourne vers des organismes extérieurs pour contrôler les conditions de travail des salariés des entreprises sous-traitantes, ce qui fiabilise les résultats.
Ce petit épisode va aussi provoquer la naissance d’un nouveau slogan : le « Just do it » (trop facilement repris par les détracteurs de la marque) se rarifie et laisse place à « Leave Nothing » ou encore « Here I am ».
11/17 NIKE AUJOURD'HUI - DIVERSIFICATION / EXTANSION DU MARCHÉ
Nike s’inscrit parfaitement dans le schéma de l’évolution du marketing de ces dernières décennies. Normal, vu que la marque y a joué un rôle prépondérant. Depuis ses débuts, elle a montré sa volonté de toucher tous les sports, puisque ce qui l’intéresse c’est LE sport. Elle va donc partir de sa spécialité, la chaussure, qui est commune à presque tous les sports existants, pour étendre sa gamme de produits et devenir l’équipementier et le sponsor de nombreuses disciplines, du tennis au basketball, en passant par le golf, le hockey sur glace ou encore le ski de fond.
Comme on l’a vu à travers les produits phares de la marque, dans les années 80s et 90s, chaque sport a sa chaussure : c’est ce qu’on appelle le marketing segmenté. Autrement dit, la cible correspond à un groupe, un segment de la société.
À partir de la fin des années 90s, ces segments vont se multiplier, pour toucher encore plus de monde. C’est ce qu’on remarque notamment avec la création du pôle Nike Women ou encore le relancement de la marque outdoor Nike ACG. Nike va y décliner toute une série de produits et d’équipements qui dépassent la pratique même du sport pour venir s’insérer dans la vie de tous les jours, et créer encore plus de lien avec le consomateur.
Enfin, avec des produits comme le service de customisation Nike iD ou Nike+ipod, la marque s’ancre dans le marketing individualisé. Le produit devient un produit unique et personnel, ce qui est complètement en phase avec les demandes du moment.
Nike en veut donc toujours plus. Problème : comment toucher toujours plus de monde, tout en gardant son image. Deux solutions.
La première, c’est de multiplier les sponsorings et les spots publicitaires, s’associer à des évènements sportifs bien précis, et lorsqu’il ne s’agit pas de sport, on le fait par le biais des distributeurs. Par exemple, FootLocker (chez qui on peut trouver une large gamme de chaussures Nike) fût le sponsor pendant de nombreuses années des MTV Video Music Awards, l’un des plus grands rendez-vous musicaux de l’année. Nike est donc indirectement lié à ce florilège de jeunesse, d’énergie et de créativité.
La deuxième solution, c’est de racheter des marques pour en faire des filiales. Nike l’a fait en 1994 avec Bauer ce qui lui a permis de devenir l’un des géant de l’industrie des équipements de hockey sur glace. En 2003, c’est au tour de Converse Shoes, que l’on ne présente plus.
Comme on l’a vu à travers les produits phares de la marque, dans les années 80s et 90s, chaque sport a sa chaussure : c’est ce qu’on appelle le marketing segmenté. Autrement dit, la cible correspond à un groupe, un segment de la société.
À partir de la fin des années 90s, ces segments vont se multiplier, pour toucher encore plus de monde. C’est ce qu’on remarque notamment avec la création du pôle Nike Women ou encore le relancement de la marque outdoor Nike ACG. Nike va y décliner toute une série de produits et d’équipements qui dépassent la pratique même du sport pour venir s’insérer dans la vie de tous les jours, et créer encore plus de lien avec le consomateur.
Enfin, avec des produits comme le service de customisation Nike iD ou Nike+ipod, la marque s’ancre dans le marketing individualisé. Le produit devient un produit unique et personnel, ce qui est complètement en phase avec les demandes du moment.
Nike en veut donc toujours plus. Problème : comment toucher toujours plus de monde, tout en gardant son image. Deux solutions.
La première, c’est de multiplier les sponsorings et les spots publicitaires, s’associer à des évènements sportifs bien précis, et lorsqu’il ne s’agit pas de sport, on le fait par le biais des distributeurs. Par exemple, FootLocker (chez qui on peut trouver une large gamme de chaussures Nike) fût le sponsor pendant de nombreuses années des MTV Video Music Awards, l’un des plus grands rendez-vous musicaux de l’année. Nike est donc indirectement lié à ce florilège de jeunesse, d’énergie et de créativité.
La deuxième solution, c’est de racheter des marques pour en faire des filiales. Nike l’a fait en 1994 avec Bauer ce qui lui a permis de devenir l’un des géant de l’industrie des équipements de hockey sur glace. En 2003, c’est au tour de Converse Shoes, que l’on ne présente plus.
12/17 NIKE AUJOURD'HUI - DIVERSIFICATION / EXTANSION DU MARCHÉ
NIKE FOOTBALL (NIKE SOCCER) :
GAGNER LE MATCH CONTRE ADIDAS
Nike est une marque américaine. Le football (ou soccer, pour le différencier du football américain) est européen. Normal qu’Adidas en soit le roi. Mais avec l’arrivée de Nike, les deux concurrents se sont lancés dans un match qui fait rage depuis plus d’une décennie. Comment Nike a aujourd’hui réussi à devenir le sponsor officiel de l’équipe de France pour 2011, battant au passage le record du plus gros contrat de sponsoring jamais signé (45 millions d’euros annuels!!!) ?
Vous l’aurez compris, c’est une question d’argent. L’argent au service de deux concept majeurs : le sponsoring et les spots publicitaires (les contrats avec les plus grands joueurs de la planète notamment). Quelques chiffres. Bien que Nike soit le numéro un mondial du sport, sur le marché du football, c’est Adidas qui l’emporte. En 2007 par exemple : Adidas a un volume d’activité de 1,2 milliard d’euros alors que celui de l’américain n’est « que » de 900 millions. Mais Nike a fait de sérieux progrès en la matière et ne cesse de se rapprocher de son concurrent. Nike a doublé son CA depuis la Coupe du Monde de Football 2002. Par rapport à 1994 (ses débuts), il a été multiplié par 35.
C’est grâce à ces sponsorings que Nike a réussi à s’implanter aussi rapidement dans le football, et notamment en sponsorisant la meilleure équipe au monde, celle du Brésil. Et c’est aussi avec des joueurs comme Ronaldo ou Ronaldinio, que Nike va pouvoir reproduire le concept du « branding ». C’est Nike qui s’interessera à Cantona alors qu’il s’apprête à partir pour l’Angleterre, et c’est Nike qui va faire de lui un mythe, comme Jordan, mettant l’accent sur son caractère singulier et sur son talent, et le réutilisant constamment pendant une bonne décennie.
Les spots de Nike Football sont souvent des réalisations quasi cinématographiques, véritables canons visuels, souvent réalisées par de grosses pointures et remplies de superstars. Nike se démarque aussi d’Adidas par son point de vue sur le foot : ne pas forcémment jouer dans le cadre, dans les règles traditionnelles, mais les détourner... jouer tout court, librement. C’est ainsi qu’on peut voir une équipe du Brésil jouer dans un aéroport ou à l’intérieur d’un stade (partout sauf sur la pelouse), ou encore Thierry Henry en train se de faire un petit match en plein salon, salle à manger.
Adidas va privilégier les contrats et les accords liés à des évènements assez importants (JO, Coupe du Monde etc.) alors que Nike se diversifie beaucoup plus. Mais Nike profites aussi de ces grands évènement pour faire évoluer son image. Par exemple, la firme américain sponsorise pas mal d’équipes de pays défavorisés lors des dernières Coupes du Monde.
Nike dépense 1,2 milliard euros par année en marketing, plus de la moitié de son chiffre d’affaire. Adidas, 700 millions d’euros. Par exemple, en 2006, Nike a investi 17,8 millions d’euros brut dans les medias français, et Adidas 13,1 millions. On n’ose même pas imaginer les budgets marketing pour toute la planète. Au final, 32 % de parts de marché dans le monde pour Nike et 27 % pour Adidas.
GAGNER LE MATCH CONTRE ADIDAS
Nike est une marque américaine. Le football (ou soccer, pour le différencier du football américain) est européen. Normal qu’Adidas en soit le roi. Mais avec l’arrivée de Nike, les deux concurrents se sont lancés dans un match qui fait rage depuis plus d’une décennie. Comment Nike a aujourd’hui réussi à devenir le sponsor officiel de l’équipe de France pour 2011, battant au passage le record du plus gros contrat de sponsoring jamais signé (45 millions d’euros annuels!!!) ?
Vous l’aurez compris, c’est une question d’argent. L’argent au service de deux concept majeurs : le sponsoring et les spots publicitaires (les contrats avec les plus grands joueurs de la planète notamment). Quelques chiffres. Bien que Nike soit le numéro un mondial du sport, sur le marché du football, c’est Adidas qui l’emporte. En 2007 par exemple : Adidas a un volume d’activité de 1,2 milliard d’euros alors que celui de l’américain n’est « que » de 900 millions. Mais Nike a fait de sérieux progrès en la matière et ne cesse de se rapprocher de son concurrent. Nike a doublé son CA depuis la Coupe du Monde de Football 2002. Par rapport à 1994 (ses débuts), il a été multiplié par 35.
C’est grâce à ces sponsorings que Nike a réussi à s’implanter aussi rapidement dans le football, et notamment en sponsorisant la meilleure équipe au monde, celle du Brésil. Et c’est aussi avec des joueurs comme Ronaldo ou Ronaldinio, que Nike va pouvoir reproduire le concept du « branding ». C’est Nike qui s’interessera à Cantona alors qu’il s’apprête à partir pour l’Angleterre, et c’est Nike qui va faire de lui un mythe, comme Jordan, mettant l’accent sur son caractère singulier et sur son talent, et le réutilisant constamment pendant une bonne décennie.
Les spots de Nike Football sont souvent des réalisations quasi cinématographiques, véritables canons visuels, souvent réalisées par de grosses pointures et remplies de superstars. Nike se démarque aussi d’Adidas par son point de vue sur le foot : ne pas forcémment jouer dans le cadre, dans les règles traditionnelles, mais les détourner... jouer tout court, librement. C’est ainsi qu’on peut voir une équipe du Brésil jouer dans un aéroport ou à l’intérieur d’un stade (partout sauf sur la pelouse), ou encore Thierry Henry en train se de faire un petit match en plein salon, salle à manger.
Adidas va privilégier les contrats et les accords liés à des évènements assez importants (JO, Coupe du Monde etc.) alors que Nike se diversifie beaucoup plus. Mais Nike profites aussi de ces grands évènement pour faire évoluer son image. Par exemple, la firme américain sponsorise pas mal d’équipes de pays défavorisés lors des dernières Coupes du Monde.
Nike dépense 1,2 milliard euros par année en marketing, plus de la moitié de son chiffre d’affaire. Adidas, 700 millions d’euros. Par exemple, en 2006, Nike a investi 17,8 millions d’euros brut dans les medias français, et Adidas 13,1 millions. On n’ose même pas imaginer les budgets marketing pour toute la planète. Au final, 32 % de parts de marché dans le monde pour Nike et 27 % pour Adidas.
13/17 NIKE AUJOURD'HUI - DIVERSIFICATION / EXTANSION DU MARCHÉ
NIKE ACG : PROMOUVOIR L'UNIVERS, AVANT LES PRODUITS
Nike ACG (pour « all condition gear ») marque de vêtements outdoor, surfe sur la vague des sports extrêmes. Sa cible est jeune et aime les sensations fortes. Et quand elle ne joue pas sur les pistes, c’est sur le net qu’elle aime passer son temps à regarder des vidéos de ses sportifs préférés. C’est donc tout naturellement que Nike (qui avait créé le pôle ACG en 1989, puis délaisé, puis de nouveau relançé en 1999) a décidé de miser cette fois sur l’Internet communautaire. Voici ce qu’en dit Thierry Peuchot, directeur marketing Europe de Nike ACG : « Les campagnes marketing traditionnelles n’étaient plus pertinentes pour notre cible. Désormais, la création digitale est au centre de la stratégie média du groupe. Ce que veulent les clients ce sont des vidéos d’athlètes, de belles histoires, pas de pub classique en presse ou une simple boutique en ligne. ».
Ses concurrents directs, Quicksilver, Salomon ou Burton ont déjà essayé le web en multipliant les vidéos de riders et autres snowboarders, mais Nike va avoir la bonne idée de relier toutes ces vidéos entre elles par le biais d’une plateforme 3D. La marque créé alors un veritable univers dans lequel les internautes iront se plonger bien volontier.
Pour ce qui est de la création digitale basée sur le concept des « Sweet Spots », l’agence Duke a fait du très bon boulot. Le portail est ultra sophistiqué et le contenu de très haute qualité. L’internaute peut se rapprocher des pros (en les découvrant dans des lieux exceptionnels), mais aussi poster ses propres films, discuter ou participer à des concours, en parcourant un globe terrestre 3D, le tout sur fond musical et graphisme très soignés. Tout est fait pour créer du lien, une véritable communauté. Nike a même créé un groupe Facebook «Sweet Spots». L’important pour la marque, c’est donc d’instaurer une relation durable avec le consommateur en lui offrant un contenu haut de gamme et en le faisant participer au maximum.
Niveau marketing, le concept des « Sweet Spots » a été d’abbord été diffusé dans la presse spécialisée, puis dans le milieu, c’est-à-dire dans des maisons de production et des sites de riders reconnus. Ont suivient les campagnes presses et TV : sur la chaîne Extrême Sport, et massivement en Europe de l’Est (pays à très fort potentiel). Quand est-il des produits ? Et bien ils sont volontairement présentés en retrait, mais ils sont bien là.
Nike ACG (pour « all condition gear ») marque de vêtements outdoor, surfe sur la vague des sports extrêmes. Sa cible est jeune et aime les sensations fortes. Et quand elle ne joue pas sur les pistes, c’est sur le net qu’elle aime passer son temps à regarder des vidéos de ses sportifs préférés. C’est donc tout naturellement que Nike (qui avait créé le pôle ACG en 1989, puis délaisé, puis de nouveau relançé en 1999) a décidé de miser cette fois sur l’Internet communautaire. Voici ce qu’en dit Thierry Peuchot, directeur marketing Europe de Nike ACG : « Les campagnes marketing traditionnelles n’étaient plus pertinentes pour notre cible. Désormais, la création digitale est au centre de la stratégie média du groupe. Ce que veulent les clients ce sont des vidéos d’athlètes, de belles histoires, pas de pub classique en presse ou une simple boutique en ligne. ».
Ses concurrents directs, Quicksilver, Salomon ou Burton ont déjà essayé le web en multipliant les vidéos de riders et autres snowboarders, mais Nike va avoir la bonne idée de relier toutes ces vidéos entre elles par le biais d’une plateforme 3D. La marque créé alors un veritable univers dans lequel les internautes iront se plonger bien volontier.
Pour ce qui est de la création digitale basée sur le concept des « Sweet Spots », l’agence Duke a fait du très bon boulot. Le portail est ultra sophistiqué et le contenu de très haute qualité. L’internaute peut se rapprocher des pros (en les découvrant dans des lieux exceptionnels), mais aussi poster ses propres films, discuter ou participer à des concours, en parcourant un globe terrestre 3D, le tout sur fond musical et graphisme très soignés. Tout est fait pour créer du lien, une véritable communauté. Nike a même créé un groupe Facebook «Sweet Spots». L’important pour la marque, c’est donc d’instaurer une relation durable avec le consommateur en lui offrant un contenu haut de gamme et en le faisant participer au maximum.
Niveau marketing, le concept des « Sweet Spots » a été d’abbord été diffusé dans la presse spécialisée, puis dans le milieu, c’est-à-dire dans des maisons de production et des sites de riders reconnus. Ont suivient les campagnes presses et TV : sur la chaîne Extrême Sport, et massivement en Europe de l’Est (pays à très fort potentiel). Quand est-il des produits ? Et bien ils sont volontairement présentés en retrait, mais ils sont bien là.
14/17 NIKE AUJOURD'HUI - CRÉATIVITÉ ET INNOVATION
La marque utilise l’actualité pour rebondir et se rendre omniprésente. C’est ce qu’on appelle « l’opportunist mark ». Elle en joue en utilisant, par exemple, l’image de Materazzi dans un spot qui fait directement allusion au coup de boule de notre cher petit Zizou. Plus sérieusement elle se mobilise avec l’opération Stand Up Speak Up en 2004, destinée à lutter contre le racisme dans le football, en réponse aux derniers évènements survenus dans les stades à l’époque. Pour le coup, relayer le cri de Thierry Henry et collecter des fonds en vendant des bracelets, c’est aussi un moyen pour la marque d’améliorer son image après les problèmes de 97.
Nike sait également rebondir sur les toutes nouvelles technologies, et les utiliser pour à la fois promouvoir ses produits mais aussi instaurer une nouvelle relation avec ses clients.
C’est Nike qui sera le premier en France à lancer des initiatives marketing mobiles. Son agence, Newtgames, multiplie les campagnes créatives, qualitatives et impactantes depuis décembre 2004. Le tout, basé sur la confiance et le respect d’un client qui aprécie cette nouvelle proximité. Le mobile est donc devenu un objet essentiel pour la marque qui voulait toucher les jeunes mais surtout être là où les consommateurs sont.*
Même chose pour le site internet Nike.com et ses diverses déclinaisons, qui sont désormais hyper sophistiqués : design sonore, animations flash, vidéos à gogo... Bref, une véritable aire de jeu où l’on stimule la curiosité et la participation de l’internaute.
Nike sait également rebondir sur les toutes nouvelles technologies, et les utiliser pour à la fois promouvoir ses produits mais aussi instaurer une nouvelle relation avec ses clients.
C’est Nike qui sera le premier en France à lancer des initiatives marketing mobiles. Son agence, Newtgames, multiplie les campagnes créatives, qualitatives et impactantes depuis décembre 2004. Le tout, basé sur la confiance et le respect d’un client qui aprécie cette nouvelle proximité. Le mobile est donc devenu un objet essentiel pour la marque qui voulait toucher les jeunes mais surtout être là où les consommateurs sont.*
Même chose pour le site internet Nike.com et ses diverses déclinaisons, qui sont désormais hyper sophistiqués : design sonore, animations flash, vidéos à gogo... Bref, une véritable aire de jeu où l’on stimule la curiosité et la participation de l’internaute.
15/17 NIKE AUJOURD'HUI - CRÉATIVITÉ ET INNOVATION
Les campagnes d’affichages ne sont pas en reste. Nike a réussi à réinventer et à se réapproprier certains espaces publicitaires urbains. En janvier 2006, en association avec JCDecaux Innovate France et l’agence Ubi Bene, elle transforme des Abribus en Show Case à l’occasion de la sortie de la nouvelle Air Max 360. Au total c’est une vingtaine d’abribus, équipés de caissons transparents, évidés et éclairés, qui viennent présenter le produit à la porte même des consommateurs. Il n’ont même plus besoin d’aller dans la boutique, ils peuvent directement contempler le produit en allant ou en rentrant du travail. Même principe au Canada, pour NikeSpeed en 2005, avec un traitement de l’espace publicitaire que l’on retrouve un peu plus en Europe de l’Est.
16/17 NIKE AUJOURD'HUI - CRÉATIVITÉ ET INNOVATION
Nike a toujours su faire appel à des directeurs et des agences de talent pour ce qui est de ses spots vidéos. Elle le confirme encore aujourd’hui en présentant des campagnes hyper créatives, s’incrivant techniquement dans ce qui se fait de mieux actuellement, et présentant un résultat souvent décalé et original. C’est le cas de Take It To The Next Level, signée par l’agence californienne 72&Sunny, réalisée par Guy Ritchie, pour Nike Football, qui nous plonge dans l’ascension fulgurante d’un joueur amateur propulsé chez les professionnels. Une jolie célébration de la valeur travail.
C’est aussi le cas du tout dernier spot Nike Women, qui fait un gros Buzz sur Internet ou du spot Evolution qui montre les mutations successives (passées) d’une chaussure Nike.
Cet aspect best-of revient aussi dans une commande au duo de graphistes français Jonas et François pour les 25 ans de la veste Windrunner pour Nike Sportswear. Grâce à de telles spots, Nike réinvente à chaque fois ses produits cultes (re-déclinés pour l’occasion).
Et pour finir, quelques campagnes presse plus rares et plus singulières mais toujours aussi créatives.
C’est aussi le cas du tout dernier spot Nike Women, qui fait un gros Buzz sur Internet ou du spot Evolution qui montre les mutations successives (passées) d’une chaussure Nike.
Cet aspect best-of revient aussi dans une commande au duo de graphistes français Jonas et François pour les 25 ans de la veste Windrunner pour Nike Sportswear. Grâce à de telles spots, Nike réinvente à chaque fois ses produits cultes (re-déclinés pour l’occasion).
Et pour finir, quelques campagnes presse plus rares et plus singulières mais toujours aussi créatives.
17/17 CONCLUSION
Nike est un géant du marketing et un géant économique, incontournable aujourd'hui. Son chiffre d'affaires ne cesse d'augmenter. En 2006, il a atteint 15 milliards de dollars US (augmentation de 9% par rapport à l'année précédente). Il n'y a donc pas de doute à avoir sur la longévité de cette petite boîte qui, dotée de valeurs universelles et d'un génie créatif, technologique et mercatique inégalé, n'a cessé de grandir et a toujours su se réinventer en entraînant le monde qui l'entourre.
SOURCES
ÉDITIONS
Pub Fiction de Nicolas Riou (Éditions d’Organisation, 2004)
Adverstising Now. Print par Ed. Julius Wiedemann (Éditions Taschen, 2005)
INTERNET
http://www.nike.com/nikeos/p/nike/en_US/
http://www.nike.com/nikeos/p/nike/fr_FR/
http://www.marketing-etudiant.fr/exposes/l/logistique-nike.pdf
http://iheartnike.wordpress.com/
http://www.nouvo.ch/86-1
http://www.pubstv.com/
http://www.e-marketing.fr/xml/Archives/Marketing-Magazine/118/22544/Sweet-spots-le-nouvel-axe-de-campagne-de-Nike-ACG/
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/402934/2008/09/02/Comment-Nike-travestit-un-evenement-promotionnel-en-action-caritative.dhtml
http://www.matizha.com/2007/09/10/la-nouvelle-campagne-leave-nothing-de-nike-est-geniale/
http://quietglover.com/post/2008/07/03/8-Publicites-Nike-qui-valent-le-detour
http://www.marketing-pub.fr/search?q=nike
http://www.sportstrategies.com/recherche.html
http://success-story.over-blog.net/
http://www.capitol1524.com/blog/labels/Nike.html
http://www.press.adidas.com/ch_fr/DesktopDefault.aspx/tabid-28/41_read-1209/
http://www.pro.gallery.fr/fr/marketing_mobile/Interviews/ITW_Nike.jsp
http://www.youtube.com/
http://www.dailymotion.com/playlist/xpqwc_EdouardDuvernay_spots-nike
Pub Fiction de Nicolas Riou (Éditions d’Organisation, 2004)
Adverstising Now. Print par Ed. Julius Wiedemann (Éditions Taschen, 2005)
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http://quietglover.com/post/2008/07/03/8-Publicites-Nike-qui-valent-le-detour
http://www.marketing-pub.fr/search?q=nike
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