Le logo de Nike (nommé Swoosh) est très simple et immédiatement reconnaisable. Il tient une grande part dans la notoriété de la marque et a d’ailleurs souvent été détourné. Cette fameuse virgule renversée a été créée en 1971 par une jeune étudiante en graphisme, Carolyn Davidson, pour 35 $... Alors ça peut paraître ridicule par rapport à ce qu’est devenu la marque mais n’oublions pas qu’il s’agissait à l’époque d’une toute petite entreprise. Carolyn Davidson a d’ailleurs continué à travaillé pour le service communication de la marque pendant quelques années, avec un salaire régulier et tout à fait respectable. Elle se verra offrir une dizaine d’années plus tard (en 1983), un logo Nike en or serti de diamants ainsi que des actions en bourse. Comme quoi, ils sont quand même sympa chez Nike...

Dans les années 70/80s, le marketing était dominé par ce qu’on appellait le
lifestyle. Les marques présentaient un univers idéal dans lequel le consommateur se projetait bien volontiers. Nike va réutiliser ce principe mais en y ajoutant des valeurs bien précises.
Donc les valeurs de Nike :
liberté, spontanéité, dépassement, individualisme, lutte, volonté d’aller plus loin, de atteindre ses limites, volonté de s’extraire des règles et du côté formel du sport qui bride les individus (Nike revendique une alternative à l’aspect institutionnel du sport et à l’emprise des fédérations qui sévisent encore dans de nombreuses disciplines).
Toutes ces valeurs sont issues du sport d’origine de la marque, à savoir le
« running » (la course), sport individualiste où la notion de dépassement est centrale. D’ailleurs, l’un des modèles de la marque est l’athlète Steve Préfontaine (
runneur de demi fond) qui incarnait une bonne partie des valeurs chères à la marque.
Nike va donc transformer toute cette culture en vision du sport. Et cette vision c’est celle du modèle sportif américain c’est-à-dire, le culte de la performance.
Et oui, pour Nike, l’important ce n’est pas de participer mais c’est de gagner, ce qui va parfaitement à l’encontre du modèle sportif européen, qui, lui, privilégie la sportivité, le fair play et prône un sport où le collectif prime sur l’individu, un sport par ailleurs très encadré par ces mêmes fédérations dénigrées tout à l’heure par la firme américaine.
Les valeurs de Nike sont universelles et elles peuvent s’appliquer non seulement à tous les types de sports et de profils (professionnels et amateurs), mais aussi à la vie en général. Elles correspondent à une éthique et dépassent le cadre du sport. C’est un point fort pour le futur géant planétaire et ça va lui permettre d’instaurer rapidement une relation de confiance et de promixité avec ses consommateurs. C’est ce qu’on appelle le
marketing-mix :
« Ne consommez pas seulement mes produits pour ce qu’ils sont, mais venez à moi parce que vous partagez mon point de vue sur le sport et la société. »Pourtant, c’est grâce à des produits innovants que la marque va réussir à se faire connaître. Dès le début, les technologies sont utilisés pour être au service du sportif, d’abbord développées avec des athlètes, pour améliorer leur performances, puis une fois mis au point, au service des consommateurs. Et ça, les consommateurs, ils aiment beaucoup.